Il est temps d’assister à une pièce de Ji-shibai !

Que savez-vous du « Ji-shibai » ?
Quelle image en avez-vous ?
Quelle(s) différence(s) y a-t-il entre « Ji-kabuki » et « O-kabuki » ?
Comment sont manipulées les marionnettes « Bunraku » ?
Le « Noh Kyōgen » a une image austère et difficile d’approche, qu’en est-il en réalité ?
C’est la première fois que j’entends parler du « Ji-shibai ». De quel genre de représentation théâtrale s’agit-il ?

« Rendez-vous compte de visu ! »

Maintenant que vous avez pris connaissance de ce qu’était le Ji-shibai, n’est-il pas temps de se décider à assister à une représentation ?

Comment apprécier le « Ji-shibai »

  1. 1Partir à la découverte de la simplicité et de l’authenticité du Ji-shibai

    La forme originale de Ji-shibai a été transmise de l’ère Edo et même depuis des époques antérieures, jusqu'à nos jours à travers les livrets subsistants et la transmission orale.
    On y voit là l’aspect authentique du théâtre, conservé sans être affecté par les changements d’époque.
    Ainsi, même si la compréhension de certains dialogues peut s’avérer difficile, les expressions faciales et les voix des acteurs devraient vous impressionner.

  2. 2Se plonger dans l’ambiance

    Dans le Ji-shibai, il se peut que acteurs et spectateurs soient souvent des voisins ou des connaissances proches. Et bien que votre attention soit essentiellement dirigée vers le jeu des acteurs, écouter les commentaires et les exclamations du public autour de vous se révèlera être un nouveau plaisir unique à ce genre de performances.

  3. 3Déguster un « Kabesu » pendant l’entracte

    L’un des plaisirs d’assister à une représentation de Ji-Shibai est la dégustation, pendant l’entracte, du « Kabesu », une sorte de panier-repas accompagné d’une boisson. Le mot « Kabesu » est constitué à partir de chacun des premiers idéogrammes des mots « Kashi » (pâtisserie), « Bento » (panier-repas) et, « Sushi ».
    Certains théâtres disposent dans leur voisinage d’un espace dédié à la dégustation du « Bento » que vous aurez préalablement réservé et qui vous permettra de découvrir les spécialités du terroir.

  4. 4S’amuser en participant (Ohineri and Ohmukou)

    «Ohineri» sont des pièces de monnaie enveloppées dans du papier et lancées par le public sur la scène lorsque l’ acteur préféré apparaît ou lorsqu’un acteur se fige dans une pose expressive; "Ohmukou" fait référence aux vigoureux appels d'encouragement lancés par les spectateurs à un acteur sur scène. Ces interactions permettent au public de participer pleinement à l'animation du spectacle.
    Toutefois le timing est très important. Un néophyte peut comprendre facilement quand lancer un «Ohineri» en observant ses voisins, mais il est préférable d’avoir assisté à une paire de représentations avant de tenter un "Ohmukou"…

  5. 5Se projeter dans le passé

    Certains théâtres où se jouent des spectacles de Ji-shibai datent de la fin de l’ère Edo ou du début de l'ère Meiji, et ont été maintes fois restaurés, voire même déplacés à plusieurs reprises. La patine des piliers et des poutres, les loges légèrement inclinées vers la scène et d'autres caractéristiques créent un espace où vous ne manquerez pas d’imaginer les scènes du passé qui ont pu s’y dérouler, ce qui constitue l'un des vrais plaisirs du Ji-shibai.